Marc Alex Charles suggère de « socialiser autrement les femmes »

Depuis le début des processus de la formation des premières sociétés humaines, les femmes étaient toujours très mal placées dans les échelons sociaux. On leur a souvent attribué des responsabilités à domicile, telles : reproduction, éducation des enfants, travaux de ménages, de petits travaux manuels et le petit commerce. Alors que, les hommes s’occupaient depuis lors des grandes responsabilités sociales, politiques et économiques. Des années ont passé, et cette tendance perpétue. Et, les femmes continuent à faire face à différentes formes de discriminations visant à les dégrader et à faire savoir qu’elles n’ont pas la capacité d’occuper des grandes responsabilités dans la société et elles n’avaient pas non plus le droit d’étudier et de pratiquer certaines professions de leurs choix. Et surtout des discriminations basées sur des stéréotypes qui n’ont rien à voir avec la réalité.

 

En dépit de tout, certaines femmes dans certains pays du monde ont lutté contre les obstacles, les répressions et elles ont aussi dénoncé les disparités hommes-femmes et bien d’autres choses qu’elles étaient et sont encore en train de subir. C’est ainsi que tout un ensemble de mouvements se sont intensifiés à travers le monde pour réclamer une meilleure condition de vie pour les femmes ainsi que leur intégration dans toutes les activités de la vie courante surtout en passant par leur droit de vote. Ces mouvements ont commencé à s’intensifier au 20ème siècle dans certains pays de l’Europe ainsi qu’aux États-Unis d’Amérique. Toutefois, le mouvement féministe n’a pas connu le même niveau de succès dans tous les pays où il était mené.

 

Le mouvement féministe n’est pas perçu de la même manière aux yeux de tous. Pour certains, c’est plutôt un mouvement mené contre les hommes. Alors, on se demande n’est-il pas avant tout un mouvement humanisme ? Considérant les formes de discriminations et les langages sexistes pratiqués à l’égard des femmes qui ne font que détériorer les liens sociaux entre hommes-femmes. Considérant toutes les formes de violences engendrées par les mauvais comportements des hommes à l’égard des femmes sous des bases sexistes. Et, considérant les valeurs et les nouvelles pratiques encouragées par le mouvement féministe, on peut dire que ce n’est pas un mouvement contre les hommes. Mais plutôt un mouvement contre les mauvais comportements et les discriminations pratiqués à l’égard des femmes et des filles. Donc, en un mot, c’est un mouvement humaniste visant à promouvoir des relations harmonieuses dans des sociétés égalitaires où les femmes et filles devraient être traitées comme tout le monde sans discrimination de genre et avec équité. Car, les femmes et les filles comme tout le monde ont le droit de choisir d’apprendre et de pratiquer des métiers de leurs choix sans aucune contrainte imposée par la société sous des bases sexistes et non fondées. Et, au cœur du mouvement féministe, on trouve la remise en question des rapports de pouvoir, des rapports de domination et d’oppression que le groupe des hommes exerce sur celui des femmes. C’est ainsi que le concept de patriarcat en est venu à qualifier le pouvoir structurel des hommes, dont les intérêts sont non seulement soutenus par les institutions économiques et politiques (l’Etat, les partis politiques, le complexe militaro-industriel, etc…), mais sont aussi renforcés par les institutions sociales qui sont la famille, le mariage et la religion.

 

En Haïti, ce mouvement n’est pas bien accueilli par la grande partie de la société. Cela est dû par un manque d’éducation de la population et manque de campagne de formation et de sensibilisation des gens autour des valeurs prônées par le féminisme. Être féministe en Haïti n’est pas une simple affaire. On est exposé à toutes sortes de menaces et de répressions de la part des gens de toutes les couches sociales et à tous les niveaux. Surtout par les hommes forts de la vie politique en Haïti qui ne cessent d’agresser et de violer les jeunes filles sous base de certaines offres d’emplois et autres supports économiques.

 

En gros, la situation actuelle des femmes et filles en Haïti n’est pas inchangeable. Car, il y a certains pays qui connaissaient le pire dans le passé, mais grâce au mouvement féministe la situation s’améliore grandement. Ainsi, le moyen le plus efficace pour enrayer la discrimination faite aux femmes réside d’abord dans l’éducation non sexiste. Nous suggérons donc de socialiser autrement les femmes. Car, c’est en changeant les mentalités qu’on changera la société. Un autre moyen consiste à faire des pressions pour faire changer les lois discriminatoires. Ces pressions peuvent prendre la forme de mémoires au gouvernement, de sensibilisation du public par des colloques et par la formation de coalition d’appuis à certaines revendications.

 

 

 

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