De l’urgence d’une politique écologique en Haïti
A l’heure actuelle, la nature demande des comptes. Elle réclame protection dans le plus bref délai. L’environnement doit être préservé. Pris dans son propre piège, l’homme ne contrôle plus rien. Toutes ses actions sur la nature ont un effet boomerang.
La question de l’environnement occupe une place de choix parmi les grandes préoccupations du monde. C’est pourquoi, presque partout dans le monde, on y consacre une attention particulière et un budget faramineux. Sans compter les nombreuses organisations et les personnalités qui s’y intéressent de très près. Chaque jour qui passe, chaque avion qui vole, chaque usine qui fonctionne, chaque voiture qui circule, un trop-plein de ces actions risque de porter préjudice à l’environnement.
Les problèmes environnementaux ne datent pas d’hier. Au fil du temps, nourris par les actions et l’irresponsabilité de l’être humain, les activités de l’ère industrielle, les enjeux se sont amplifiés pour atteindre le stade où nous sommes actuellement. Il est à noter également l’entrée en jeu du changement climatique qui est tout de même un sujet à prendre avec des pincettes. Face aux pollutions et aux dégradations de la nature engendrées par les activités économiques et industrielles, de plus en plus d’individus ont tiré la sonnette d’alarme et on revendiqué une forme de protection nécessaire de la nature. Cette idée a traversé tout le XXème siècle.
C’est ainsi que le terme “écologie” a pris naissance sous la plume d’Ernst Haeckel, biologiste adepte et promoteur de la théorie de l’évolution darwiniste. L’écologie est littéralement l’étude de l’habitat, de l’environnement de leurs interactions. Le terme sert alors à décrire l’étude des habitats naturels, des écosystèmes et de leurs habitants (les êtres vivants). Dans une plus large perspective, en tant que discipline scientifique, l’écologie s’appuie sur les progrès continus de la connaissance au cours de la fin du XIXe siècle puis du XXe, et se documente au carrefour de toutes les disciplines liées de près ou de loin à la biologie, telles que la génétique, l’éthologie ou encore la géologie et la climatologie. Son objectif est principalement de comprendre la complexité des écosystèmes naturels. La discipline va continuer à se développer jusqu’à aujourd’hui.
Malheureusement, l’écologie n’est plus ce qu’elle était dans le temps, plus précisément dans les années 60. Aujourd’hui, elle devient un instrument politique entre les mains des puissances. Par extension, l’écologie désigne actuellement un mouvement de pensée (l’écologisme ou écologie politique) qui s’incarne dans divers courants dont l’objectif commun est d’intégrer les enjeux environnementaux à l’organisation sociale, économique et politique. En tant qu’idée politique et sociale, l’écologie a pour objectif de protéger les écosystèmes, la biodiversité, et l’environnement en général, notamment afin de permettre aux sociétés d’y vivre avec résilience et de façon pérenne.
Comment l’écologie est vue en Haïti ? Les problèmes environnementaux en Haïti deviennent de plus en plus menaçants. Si pour certains cette situation est prioritaire, pour d’autres c’est juste un problème comme un autre. Pourtant, cela devient de jour en jour le mal du pays. Cette question est si complexe qu’il faut à chaque fois tenter de la découvrir sous d’autres angles et chercher à comprendre comment y faire face. Appréhender le problème consiste, selon certains observateurs, à prendre en compte un tas de facteurs liés à la physiographie, la climatologie, aux ressources en sol, aux ressources forestières, aux ressources en eau, aux ressources maritimes et côtières, à la flore, à la faune du pays.
En Haïti, il est important d’aborder la question de salubrité avant toutes autres considérations. Si dans d’autres pays l’on se penche sur les gaz libérés par les voitures, chez nous nous avons encore de la peine à garder nos rues propres. Les constructions érigées aux flancs des montagnes sans considération des normes produit une avalanche de terre arable qui dévale les pentes pour finir leur course dans les égoûts. Cette masse de terre emportée le plus souvent par la pluie bloque la libre circulation de l’eau dans les canaux. Ce qui provoque souvent des inondations.
L’utilisation massive du polystyrène représente un grand danger pour l’environnement. Toute comme la coupe abusive qui ne fait qu’accélérer la déforestation. Il faut noter également la gestion catastrophique des détritus qui jonchent la rue. L’air est donc pollué ainsi que les rivières et les mers.
La réalité écologique du pays donne froid au dos. Il est urgent que la population et les autorités s’en rendent compte. Pour commencer, il faut penser à mettre sur pied une politique écologique qui permettrait entre autres de recycler le plastique, délimiter les aires protégées, interdire les constructions non viables au sommet des montagnes, gérer la salubrité à travers les rues. Une fois ces étapes franchies, l’on pourra s’attaquer à des problèmes plus ardus. Faire la part des choses s’avère l’un des moyens les plus sûrs pour commencer et gagner en même temps cette lutte.
Les scientifiques alertent sur le développement d’une crise écologique à l’échelle de la planète. Depuis, une prise de conscience écologique n’a cessé de se développer. L’écologie tentera de ralentir cette crise écologique, voire de mettre en place des mécanismes forts pour protéger l’écosystème et tenter de l’éviter. Haïti est du lot.