Quand le football nous donne des leçons de vie
Quand le foot nous donne des leçons de vie, on a intérêt à l’écouter ! Dans l’objectif de vous apprendre à regarder le football sur un angle différent et tout aussi constructeur, cet article vous apporte 5 parmi les nombreuses leçons de vie que l’on peut tirer du sport qu’on aime tous.
Messi le génie nous a encore régalé ! Oh mon Dieu Ronaldo est une machine ! Quel fan de foot n’a pas tressailli en voyant son joueur briller ou son équipe arracher une victoire de dernière minute ? Quel parieur d’ailleurs… Néanmoins, le football comme d’autres sports encore n’est pas que plaisir pour les yeux ou les portefeuilles.
Il ne s’agit nullement d’une tentative de vous pousser à ne plus subodorer la jouissance quand vous pensez au football. Il est littéralement impossible d’ailleurs de ne plus délecter nos superbes affiches de Ligue des Champions, voire de ne plus prioriser ce côté distrayant et même parfois financièrement profitable. Il s’agit plutôt d’encenser le sport, notamment le football, en portant à votre attention un caractère assez vertueux mais souvent négligé dans nos débats. En effet, la comparaison des joueurs, des équipes, des entraîneurs souvent incomparables, l’invention de polémiques d’utilité douteuse viennent la majeur partie du temps encombrer des discussions qui auraient mieux fait de ne pas exister.
Ces discussions éclipsent un contexte extra-footballistique qui serait apte à embellir à la fois le foot et ses fans. Il s’agit de ce contexte où les événements inattendus qui ont contribué à donner à ce sport son caractère imprévisible, autant que les faits plus ordinaires donnent des leçons de vie aux plus curieux. Tout en vous rappelant que ces faits relevés peuvent appartenir à tous les sports collectifs, nous vous présentons tout de suite 5 leçons que nous pouvons tirer du sport le plus populaire au monde :
1. Analyser et utiliser ses atouts en fonction des circonstances
Le métier d’entraîneur dans le monde du football n’est pas une mince affaire à ce qu’on pourrait croire. Il ne suffit pas de savoir rugir comme un lion, d’avoir l’éloquence d’un orateur ou encore d’être assez bien physiquement pour longer sans arrêt le terrain derrière la ligne de touche en incitant les applaudissements des supporters. Bien qu’il existe ce côté naturel de meneur d’homme qui fait souvent désigner même des joueurs comme de futurs entraîneurs, devenir coach cela s’apprend. Les meilleurs entraîneurs sont également d’excellents stratèges qui abordent les rencontres comme ferait un bon général qui mobilise ses soldats en vue d’un nouvel affrontement.
Ainsi, avant le match un entraîneur va proposer un onze de départ et une tactique de jeu en fonction de ses atouts et de ceux de son adversaire. Il analysera la formation ou le plan de jeu à prioriser. Une formation offensive ( 3-4-3 /4-3-3 etc) ou un peu plus défensive (5-4-1 / 5-3-2 etc), en fonction de la formation de l’équipe adverse. En gros, il analysera ses forces par rapport à ses ressources, ses faiblesses compte tenu de ses manques, les opportunités que lui fournit le plan adverse, les menaces de ses propres lacunes. Il analysera aussi celles de l’équipe adverse afin de mettre en place la meilleure stratégie possible pour aborder le match de la meilleure des manières.
Cette attitude est applicable dans la vie de tous les jours ou dans celle d’une entreprise. C’est le cas par exemple quand on prend le temps d’écouter son interlocuteur, d’avoir le soin de bien cerner ses propos et son intention afin d’être le plus efficace possible dans nos réponses et propositions. Ça nous évite de déblatérer des sottises et de pérorer hors du sujet en voulant faire montre de nos bagages intellectuels. Cette manière de faire est très prisée également dans les entreprises qui font face à la concurrence pour des domaines d’activités communs.
C’est ainsi par exemple qu’un directeur marketing va utiliser des outils d’analyse de rentabilité d’un ensemble de produits tout en considérant sa position concurrentielle afin de prendre des décisions d’investissement. Il analysera pour ce faire ses propres possibilités en fonction de celles des entreprises concurrentes sur le marché et développera enfin une stratégie.
2. Savoir se préserver en économisant ses forces
En plus d’être un bon stratège en faisant preuve de pragmatisme, un bon entraîneur se montre soucieux de l’avenir. C’est pour cela qu’il fera des choix en fonction des matchs imminents. Il laissera au repos certains joueurs clés qui ne joueront pas ainsi certaines rencontres beaucoup plus abordables. De tels choix lui permettront de disposer de ses joueurs en pleine possession de leur capacité physique et mentale pour les matchs plus rigoureux.
C’est une preuve de prudence et de sagesse d’un meneur d’homme qui sait que la saison sera longue et qu’il n’est pas impossible de perdre en qualité. Les mordus de foot voudront sans doute que l’on précise que cette possibilité n’est pas donnée à tous les entraîneurs, compte tenu de la profondeur du banc ou la richesse de l’effectif qui varie d’une équipe à une autre. Comme quoi il faut quand même un peu d’aisance pour pratiquer la vertu !
Néanmoins, cette dernière précision n’empêche pas que ce soit encore une leçon de vie applicable dans nos choix quotidiens. L’idée de considérer l’avenir au moment d’agir dans le présent est la raison pour laquelle certains hommes se font gestionnaires. C’est la raison principale qui pousse un salarié à différer ses consommations en épargnant. Que ce soit pour éviter la surprise de l’indigence ou encore pour satisfaire des objectifs spécifiques, il sera toujours vertueux d’économiser. Encore une fois il faut un peu de bien pour pratiquer la vertu, nous ne voulons point exclure les moins fortunés, les endettés qui n’ont pas la chance de pouvoir économiser. Cette attitude de prudence est applicable également dans la réflexion qui s’impose avant de parler, dans un monde où la langue peut-être toute aussi tranchante que l’épée.
3. Une défaite n’est pas toujours déterminante
Le sport le plus suivi au monde ne manque pas d’exemples de prouesses, d’événements d’autant plus grandioses que les contextes semblaient attiser la langueur du désespoir chez des fans décontenancés. Les annales du foot regorgent de matchs remportés à la dernière minute par des équipes préalablement malmenées. C’est le cas des remontées spectaculaires comme ce fameux 6-1 infligé au Paris Saint-Germain par le FC Barcelone le 8 mars 2017, au terme d’une rencontre de Ligue des Champions riche en émotions. En cette journée rappelant les droits de la femme, l’équipe emportée par un Neymar des grands soirs venait de remonter un score de 4-0 subi au match aller. On aurait pu tout aussi bien rapporter ce fameux titre de C1 remporté par Liverpool FC au dépend du Milan AC le 25 mai 2005. Mené 3-0 à la mi-temps, Liverpool avait pu trouver assez de ressources physiques et mentales pour marquer trois buts en seconde période avant de remporter la séance des tirs au but.
Dans la vie courante, ces genres d’exemples dans le foot pourraient dissuader certains de baisser les bras face à des situations plutôt difficiles à surmonter. Avec d’abord un peu plus de foi et de confiance pour puiser la force mentale nécessaire à ces exploits, ensuite un peu plus de motivation et de détermination, tout le monde peut faire des prouesses dans sa vie. Le facteur qu’on nomme souvent chance ne s’offre que très rarement à ceux qui ne font aucun effort, et on pourrait se demander s’il ne s’agit pas tout simplement d’une récompense de la nature à ceux qui travaillent et qui croient. Combien d’élèves auraient pu monter en classe supérieure malgré de faibles résultats dans les trimestres précédents ? Combien de projets auraient pu se réaliser au dernier moment en saisissant une opportunité avec un peu plus d’assiduité et de courage ? Non, la défaite n’est pas toujours déterminante, en tout cas pas pour les plus dévoués.
4. L’individualisme n’est pas la meilleure solution
Sur un terrain de foot, ce n’est pas toujours la tactique ni le talent individuel des joueurs qui fait la différence. Il ne suffit pas de colliger des génies du ballon rond pour obtenir les résultats escomptés. Quel passionné de foot ne connait pas l’histoire des galactiques du Real de Madrid qui n’ont jamais remporté la plus prestigieuse compétition au niveau des clubs, à savoir la Ligue des Champions ? L’élément clé du succès sur un match de foot peut bien être une action de génie de la part d’un joueur exceptionnel, mais aucune équipe ne remporte une compétition sans l’implication assidue de tout son collectif. Ce ne sera pas toujours la tactique, ou les changements opérés par un entraîneur qui va assurer la victoire mais plutôt la combinaison entre les joueurs, leur mode de transition et l’efficacité avec laquelle circule le ballon, la confiance dans son coéquipier et les automatismes créés lors des entraînements qui conduiront au succès.
Quand on sait à quel point l’individualisme ou l’égoïsme ronge notre société où l’union ne semble exister que dans l’hymne national. Quand on assiste à la récurrence des gouvernements « avant tout ma poche », quand encore on assiste à la méfiance générale qui nous pousse à préférer la réussite individuelle à la mise en commun des ressources et à l’instauration des relations génératrices de richesse pour la communauté. Il saute aux yeux que nous devons tirer cette leçon tirée des sports collectifs comme le football, que le collectivisme est la meilleure solution pour atteindre les succès qui valent la peine de rêver. Universitaires, unifiez-vous et formez des cellules pour créer des entreprises ! Citoyens et citoyennes, apprenez à vous faire confiance mutuellement tout en restant positifs. Il ne pourra être qu’au bénéfice de la société.
5. Rêver grand même si on est pauvre
Nous voulons conclure cet article par une note d’espoir pour les fils de pauvres. Dans un monde où ceux qui ont le malheur de ne rien posséder au départ ont d’énormes difficultés pour accéder à la richesse. Dans un monde où l’eau continue d’aller à la rivière, le foot apporte encore de l’espoir. Puisqu’ils sont nombreux les joueurs de football dont les origines colorées d’indigence n’ont pas pu les empêcher de réussir, puisque le talent est sacré et qu’il le sera d’autant plus qu’on y croit et qu’on vise à s’améliorer. Puisque encore, les âmes bien nées ne sont connues que de Dieu. Puisque le premier joueur de football devenu milliardaire mendiait des burgers au McDonald’s (Cristiano Ronaldo), nous profitons de l’occasion pour rappeler ses propres conseils aux jeunes qui désirent accéder aux rangs élevés : « Le secret c’est le travail. »
Cet article comporte des opinions personnelles, des interprétations de certaines séquences du football en leçons applicables dans la vie quotidienne. La liste n’est pas exhaustive et l’opinion est ouverte aux critiques avisées. Son seul objectif a été de pousser les jeunes à voir le sport sur un angle plus constructeur.