Société

Sécurité routière : Stop Accidents plaide pour une unité spécialisée de police routière

Lors d’une intervention à la radio ce vendredi 4 mars 2022, Dr Garnel Michel, conseiller spécial de l’organisation Stop Accidents, a alerté sur les dangers que comporte l’état lamentable de nos routes, les mauvais comportements à bannir. Il a aussi exhorté l’État à prendre en main la question de la sécurité routière, qui pourrait impacter positivement notre société, et prône la création d’une unité spécialisée de police routière.

Le conseiller a tenu à faire savoir que les accidents sont les premières causes de mortalité, d’admissions des jeunes à l’hôpital et que l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) reconnaît cet état de faits.

M. Michel a pointé du doigt le mauvais comportement des citoyens sur les routes qui souvent débouche sur des accidents qui auraient pu être évités. Les chauffeurs, les passagers, les piétons, tous ont leur part de responsabilité sur les routes. Il a tenu à préciser qu’il ne faut pas déresponsabiliser l’État en matière de sécurité routière, puisque l’État doit d’abord prendre les dispositions qui s’imposent afin de garantir la sécurité des citoyens sur les routes.

« Les accidents ont un impact sur le développement et sur l’économie du pays » estime le conseiller Garnel Michel. « Il y a des familles qui sont non seulement en deuil, mais aussi appauvris de jour en jour après chaque accident. Si nous n’arrivons pas à contrôler notre circulation [routière, ndlr], cela pourrait par exemple décourager les touristes. Rappelons qu’Haïti ne possède pas d’usine de fabrication de véhicule, et qu’à chaque voiture ou motocyclette détruites, c’est notre économie qui en fait les frais. Ce qui constitue un manque à gagner » alerte le docteur Michel.

« Notre plaidoyer au niveau de « Stop accidents » est la création d’une unité spécialisée de police routière au niveau de la Police Nationale » a-t-il déclaré. « Nous avons le seul corps de police dans la région à ne pas avoir une unité spécialisée de police routière, bien que nous ayons un service de circulation. Mais parler d’une unité spécialisée, c’est parler d’un effectif adéquat, de matériels nécessaires et la formation. Résoudre le problème de la sécurité routière peut du même coup résoudre bon nombre de problèmes : kidnapping, circulation de drogue et d’autres crimes liés aux routes, si nous arrivons à contrôler la circulation, nous arriverons à changer l’image du pays » a-t-il sensibilisé. « Il faut aussi insister sur le fait que cette unité pourrait s’autofinancer, notamment par le biais des contraventions ».

Le conseiller a rappelé que Stop Accident a, à sa disposition un ensemble de documents rédigés dans le but de proposer des actions en vue d’améliorer la circulation et réduire le nombre d’accidents de la route. Il a aussi tenu à faire savoir, que Stop Accidents a maintes fois contacté des responsables au niveau de l’Etat, afin de leur faire connaitre l’existence de ces documents. Appel qui est resté lettre morte auprès des autorités, qui ont d’autres chats à fouetter semble-t-il.

Il faut souligner qu’au niveau de la direction centrale de la police routière on a moins de 500 policiers affectés à la circulation pour environ 12000000 d’habitants.

 

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Djeffree Life Milfort

Étudiant en communication sociale à l'INUKA, Djeffree Life est un passionné de lecture et un défenseur farouche de la langue créole.
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