Marché de transfert : entre la gourde et le dollar, la BRH a fait son point
Après un long moment d’incertitudes concernant la monnaie dans laquelle les transferts doivent s’effectuer, la BRH est sortie du silence en publiant une circulaire définissant les normes relatives aux opérations de transfert de fonds sans contrepartie à l’intention des bureaux de transfert.
Le marché de transfert demeure un marché important dans l’apport économique d’Haïti. De ce fait, quelle que soit l’imperfection détectée sur ce marché, infinitésimale soit-elle, elle se fait sentir dans l’environnement économique.
Depuis le début du confinement, en mars dernier, ce sujet n’a pas pris du temps à gagner les lèvres de la plupart de ceux qui ont leurs proches vivant au delà des frontières. Surtout aux Etats-Unis.
À cause de la rareté du dollar sur le marché d’échange, les maisons de transfert ont mis en place une mesure, celle de livrer en gourde les transferts internationaux. Ce qui n’a pas plu aux bénéficiaires, qui sont, eux aussi, dans la nécessité du dollar. Ils n’ont pas pris du temps à dénoncer ce dispositif adopté par les maisons de transfert qu’ils qualifient de vol.
Pour effacer toute trace de doute et pour reglémenter le marché de transfert, l’instance compétente à traiter les problèmes monétaires dans le pays, la Banque de la République d’Haïti, a publié une circulaire relative aux articles 2 et 3 du décret de 5 juin 2020 modifiant certaines mesures du décret du 6 juillet 1989 sur les maisons de transfert et à l’article 161 de la loi du 14 mai 2012 sur les banques et autres institutions financières.
Dans cette circulaire comportant plusieurs résolutions relatives aux problèmes confrontés sur le marché de transfert, le problème le plus sollicité par les bénéficiaires a sans doute lui aussi élucidé. Les normes relatives aux opérations de transfert de fonds sans contrepartie se présentent en plusieurs points. En voici quelques un : Des modalités de transfert, des principes liés au service de transfert de fonds, des opérations menées par les sous-agents et de leur contrôle, rapports, sanctions, abrogations et entrée en vigueur.
Mais le premier semble être le plus attendu chez les bénéficiaires de transfert. D’après ce point de la circulaire, concernant les transferts reçus, les banques et les maisons de transferts sont tenues de payer les transferts internationaux :
a) En monnaie étrangère si le bénéficiaire reçoit les fonds sur son compte bancaire (en dollar américain).
b) En gourdes si le bénéficiaire requiert le paiement à n’importe quel point de service (succursale, agence, bureau, kiosque) sur le territoire national.
Les paiements en gourdes doivent se faire selon le taux de reférence publié par la banque centrale. Signé, Jean Baden Dubois, le locataire de la BRH.
Donc à partir de cette circulaire, les maisons de transferts sont légitimes de livrer aux clients les transferts provenant de l’international en gourdes sauf s’ils sont effectués sur leur compte en dollar.